La véritable recette de far breton façon grand-mère repose sur des ingrédients simples, un bon tour de main et une cuisson maîtrisée. Il faut environ 15 minutes de préparation et 50 minutes de cuisson pour réussir ce dessert généreux, moelleux à cœur et bien doré à l’extérieur. Nous vous partageons ici notre version authentique, transmise par les anciens et approuvée à chaque génération. Une recette sans prétention mais pleine de goût, parfaite pour ceux qui aiment les desserts maison réconfortants.
Les ingrédients traditionnels du far breton
Pour préparer un far breton selon la recette de grand-mère, il faut respecter les proportions classiques et privilégier des produits de qualité. Rien de superflu, juste l’essentiel : farine, lait, œufs, sucre, beurre et bien sûr, des pruneaux dénoyautés.
Voici les quantités pour 6 à 8 parts généreuses :
- 250 g de pruneaux
- 4 œufs entiers
- 150 g de sucre
- 150 g de farine
- 75 cl de lait entier
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 pincée de sel
- 20 à 30 g de beurre pour le moule
Choisir les bons pruneaux
Les pruneaux d’Agen sont les plus utilisés, charnus, fondants et sucrés naturellement. On peut les réhydrater dans un peu de thé, de rhum ou simplement de l’eau tiède pendant 30 minutes pour les rendre encore plus moelleux.
Utiliser un lait entier et frais
Le lait entier donne toute sa richesse au far. Il garantit un résultat plus fondant, plus parfumé, qui rappelle vraiment la texture dense et crémeuse attendue.
La préparation étape par étape
Une fois les ingrédients réunis, la préparation est rapide. L’astuce réside dans la façon de mélanger et de cuire pour obtenir une texture homogène, ni trop liquide ni trop compacte.
Commencez par préchauffer votre four à 180 °C. Beurrez généreusement un moule rectangulaire ou rond, assez grand pour accueillir toute la pâte sans qu’elle déborde.
Dans un grand saladier, fouettez les œufs avec le sucre et le sucre vanillé. Ajoutez la farine en pluie tout en continuant de mélanger. Versez ensuite le lait petit à petit pour éviter les grumeaux. Terminez avec une pincée de sel.
Incorporer les pruneaux
Disposez les pruneaux au fond du moule beurré. Certains aiment les enrober d’un peu de farine pour qu’ils ne tombent pas tous au fond pendant la cuisson, mais c’est une question de goût.
Cuisson à surveiller
Versez doucement la pâte sur les pruneaux et enfournez pendant 50 minutes à 180 °C. Le far doit être bien doré sur le dessus, légèrement gonflé. Un couteau planté au centre doit ressortir propre. Laissez tiédir avant de déguster, voire refroidir complètement si vous l’aimez plus ferme.
Les astuces de grand-mère pour un far réussi
Chaque famille bretonne a ses petits secrets pour améliorer le far. Nous vous partageons ceux que nous utilisons et qui font souvent la différence.
Bien fouetter la pâte
Plus la pâte est bien mélangée, plus la texture sera régulière. N’hésitez pas à utiliser un fouet électrique ou un blender si vous voulez aller plus vite. Il ne faut pas qu’il reste de poches de farine ni de grumeaux.
Le choix du moule
Un moule en terre cuite ou en verre résistant à la chaleur donne une cuisson plus douce et uniforme. Le moule en métal convient aussi mais attention à ne pas surcuire les bords. La taille doit permettre une épaisseur suffisante pour que le far reste moelleux.
Variantes et adaptations de la recette
Même si le far traditionnel se fait aux pruneaux, certains aiment le personnaliser. Grand-mère nous disait toujours : « un bon far, c’est celui qu’on a envie de manger ». Voici quelques idées pour varier sans trahir la recette.
Sans pruneaux mais pas sans goût
On peut faire un far nature, simplement vanillé, ou le parfumer à la fleur d’oranger. On peut aussi y ajouter des pommes légèrement compotées, ou quelques raisins secs trempés dans du rhum.
Far breton sans lactose ou sans gluten
Il est possible d’adapter la recette pour les intolérants. On utilise alors du lait végétal (amande, avoine) et de la farine de riz ou de maïs. Le résultat est différent mais reste savoureux si l’équilibre des quantités est respecté.
Conservation et dégustation du far breton
Un far breton se conserve très bien. Il est même encore meilleur le lendemain, une fois bien reposé au frais. Il se consomme froid ou à température ambiante, nature ou accompagné.
Conserver plusieurs jours
Une fois cuit, laissez-le refroidir complètement avant de le couvrir d’un film alimentaire ou de le placer dans une boîte hermétique. Il se garde 3 à 4 jours au réfrigérateur sans problème.
Comment le servir
On le coupe en gros carrés, on le sert avec une cuillère de crème épaisse ou un filet de caramel au beurre salé. Il accompagne à merveille un café ou un thé noir, pour un goûter simple et généreux.
L’histoire et la place du far dans la tradition bretonne
Le far est l’un des piliers de la cuisine bretonne. C’était à l’origine un plat paysan, fait avec les ingrédients disponibles dans chaque ferme. Il se préparait au feu de bois, dans de grands plats en grès, pour nourrir toute la famille.
Une recette rustique devenue culte
Le mot « far » vient du latin « farina », qui signifie farine. Le far n’était pas toujours sucré : certaines variantes anciennes étaient salées, avec du lard ou des légumes. La version sucrée s’est imposée au fil du temps, notamment grâce à l’ajout de pruneaux qui ont rendu la recette plus gourmande.
Une recette transmise de génération en génération
Chaque famille a sa version, ses proportions, ses habitudes. Le far breton est plus qu’un dessert, c’est un souvenir d’enfance, une tradition qu’on prend plaisir à partager. Il continue aujourd’hui à séduire, car il combine simplicité, saveur et authenticité. Rien de mieux pour terminer un repas familial ou pour accompagner un dimanche tranquille.