Nous pouvons rencontrer plusieurs inconvénients avec un volet roulant solaire, malgré ses nombreux atouts en matière d’autonomie et d’installation sans fil. Si ce système séduit par sa simplicité et son côté écologique, il présente aussi des limites qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer. Pannes de batterie, exposition insuffisante au soleil ou entretien spécifique : certains points peuvent affecter l’efficacité et la durabilité du dispositif.
Analysons ensemble les principaux inconvénients à prendre en compte avant d’opter pour ce type de volet.
Dépendance à la lumière naturelle pour le rechargement
Le volet roulant solaire fonctionne grâce à un panneau photovoltaïque intégré dans le coffre, généralement orienté vers l’extérieur pour capter la lumière du jour. Dans des conditions idéales, cela suffit à recharger la batterie interne. Mais dès que l’exposition au soleil est insuffisante, les performances diminuent.
Sur des façades orientées nord, ou en présence d’éléments ombrageants (arbre, balcon, auvent), la recharge peut devenir irrégulière. En hiver, quand les jours sont plus courts et moins lumineux, la batterie peut ne pas se recharger complètement, ce qui entraîne des dysfonctionnements : blocage du volet en position fermée ou lenteur à l’ouverture.
Il faut également savoir que le panneau fonctionne beaucoup moins bien derrière une vitre. Si le coffre du volet est placé dans une niche ou sous une avancée, la perte d’efficacité peut dépasser 40 %. Pour garantir une bonne recharge, une orientation sud ou sud-ouest reste indispensable, ce qui limite les possibilités d’installation selon la configuration du bâtiment.
Autonomie limitée de la batterie en cas de faible ensoleillement
Chaque volet solaire intègre une batterie, généralement au lithium, qui alimente le moteur. Si celle-ci est correctement exposée au soleil, elle peut fonctionner plusieurs semaines sans recharge. Mais en cas de série de jours nuageux ou de période prolongée sans soleil, l’autonomie est mise à rude épreuve.
La majorité des batteries tiennent entre 30 et 60 cycles complets. Cela signifie qu’en ouvrant et fermant le volet une fois par jour, l’autonomie théorique peut aller jusqu’à deux mois. En pratique, cette autonomie peut tomber à deux ou trois semaines dès lors que l’ensoleillement chute. Passé ce délai, le volet devient inopérant, sauf à effectuer un rechargement manuel ou à attendre le retour du soleil.
Il est aussi important de noter que les batteries ont une durée de vie limitée : en moyenne 5 à 7 ans. Le remplacement n’est pas toujours simple à effectuer soi-même et peut représenter un coût de 50 à 150 euros par volet. Ce point peut poser problème pour les grandes maisons équipées de plusieurs volets solaires.
Coût d’achat plus élevé que les modèles filaires ou manuels
L’un des inconvénients les plus notables reste le prix d’un volet roulant solaire, qui reste plus élevé que celui d’un volet électrique filaire ou d’un volet manuel. En moyenne, un modèle solaire coûte entre 100 et 200 euros de plus que son équivalent électrique standard, à qualité égale.
Ce surcoût s’explique par la présence du panneau solaire, de la batterie, et parfois d’un système de commande sans fil. Pour une maison équipée de 8 à 10 ouvertures, la différence peut atteindre 1 500 à 2 000 euros. Il faut donc bien mesurer le retour sur investissement, notamment si la consommation électrique du logement est déjà optimisée.
Si l’on souhaite une installation complète avec pilotage à distance via domotique, il faut parfois ajouter un module radio ou un pont de connexion. Ces accessoires, non fournis par défaut, peuvent coûter entre 80 et 150 euros selon la marque. À long terme, cela augmente encore le coût global du système, surtout si l’on souhaite l’étendre à d’autres équipements de la maison.
Moins de puissance pour les grandes dimensions ou les volets lourds
Un volet roulant solaire convient très bien pour des fenêtres standards, jusqu’à environ 2 mètres de largeur. Au-delà, le moteur alimenté par la batterie peut manquer de puissance pour soulever un tablier plus lourd, surtout en fin de cycle de charge. Cela peut entraîner des ralentissements ou des blocages partiels à l’ouverture.
Pour des baies vitrées ou des volets à double paroi, il peut être nécessaire de choisir un moteur renforcé ou une batterie de capacité supérieure. Ces versions sont plus rares sur le marché et encore plus coûteuses. Certaines marques limitent d’ailleurs la largeur recommandée pour leurs modèles solaires, par exemple à 2,20 m ou 2,50 m maximum.
Dans les régions venteuses, la motorisation peut aussi montrer ses limites. En cas de rafales, l’effort à fournir est plus important et la batterie peut s’user plus rapidement. Cela réduit la durée de vie du moteur et augmente le risque de pannes mécaniques. Pour les grandes ouvertures, il vaut donc mieux envisager une solution filaire ou un modèle hybride combinant alimentation secteur et solaire.
Moins de flexibilité pour l’entretien ou les réparations
Comme tout système autonome, le volet roulant solaire a une conception intégrée, ce qui peut compliquer certaines opérations d’entretien ou de réparation. La batterie, par exemple, est souvent logée dans le coffre du volet, en hauteur, et difficile d’accès sans démonter une partie du mécanisme.
Si un dysfonctionnement survient, il faut souvent faire appel au service après-vente de la marque. L’accès aux composants internes n’est pas toujours prévu pour l’utilisateur, ce qui limite les réparations en autonomie. Une simple panne de batterie ou de carte électronique peut immobiliser le volet pendant plusieurs jours, voire plus si la pièce doit être commandée.
Certains fabricants n’assurent plus le suivi de leurs composants après quelques années, ce qui rend le remplacement difficile. On se retrouve alors à devoir changer tout le bloc moteur ou le volet complet, ce qui représente un coût élevé. À l’inverse, un volet filaire peut souvent être réparé plus facilement en changeant uniquement l’interrupteur, le câble ou le moteur.
Fiabilité variable selon les marques et conditions d’usage
Tous les volets roulants solaires ne se valent pas. Il existe de fortes différences de qualité entre les fabricants, tant au niveau des matériaux utilisés que de l’efficacité du panneau solaire ou de la longévité de la batterie. Les modèles les moins chers, vendus en grandes surfaces de bricolage, peuvent montrer des signes d’usure prématurée dès la deuxième année.
Les batteries de qualité inférieure perdent rapidement leur capacité de charge, ce qui se traduit par des volets de plus en plus lents, voire bloqués. Certains panneaux solaires mal protégés peuvent aussi se fissurer avec les variations de température ou se couvrir de dépôts réduisant leur efficacité.
Il est donc important de choisir une marque reconnue et de consulter les avis d’utilisateurs sur la durée. Les modèles de gamme professionnelle, comme ceux proposés par Somfy, Bubendorff ou Velux, offrent généralement une meilleure fiabilité, mais à un coût supérieur. Dans tous les cas, les performances réelles du volet solaire dépendront toujours de l’environnement direct et de la rigueur d’installation.
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